jeudi 24 octobre 2013

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage...

Ainsi parlait Nicolas Boileau au XVIIè siècle.
(à propos de l'écriture, hein, pas du canevas...)


Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, 
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, 
Polissez-le sans cesse, et le repolissez, 
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. 

Chant I de l'Art Poétique (1674)

Loin de moi l'idée de contredire l'éminent Monsieur Boileau, mais il aurait pu écrire "cent fois" au lieu de "vingt" sans se tromper.
Car l'écriture est un travail de longue haleine, quel que soit le format choisi.
C'est aussi un travail d'humilité et de lenteur.
Et de silence en ce qui me concerne car j'aime, j'adore, je vénère le silence.
Alors je sais que c'est l'automne et que les feuilles mortes se ramassent à la pelle, mais le vrombissement des machines démoniaques communément appelées "souffleuses à feuilles" sous mes fenêtres pendant des heures chaque matin, comment dire... ? 

Merci, cher Prunelle !

Bref, vivement l'hiver !